On a tous déjà pris le taxi. Que ce soit pour aller à l’aéroport pour le travail ou les vacances. Que ce soit pour un rendez-vous très important ou simplement dans une ville inconnue, pour retrouver son chemin. Nous entendons parler des taxis que lorsqu’ils font grève mais connaissons-nous vraiment ce métier si singulier qui consiste à devenir le chauffeur particulier d’inconnus pour une durée plus ou moins longue ? Voyons ensemble 9 faits sur les taxis.

  1. Les taxis ambulances

On compte en France 55 000 taxis, dont 20 000 à Paris. Et pourtant, dès qu’on quitte le centre de la capitale et les aéroports, que l’on soit dans l’est parisien, en proche banlieue, dans une métropole régionale ou une ville moyenne, il devient difficile de trouver un véhicule. Les 35 000 autres taxis conduisent des malades à l’hôpital. C’est appelé le transport assis de personnes.

  1. Des tarifs difficiles à comprendre

A Paris, il existe trois types de tarifs au kilomètre qui s’appliquent de manière différente selon les zones géographiques. Le tarif A vaut pour la zone urbaine de 10 heures à 17 heures, du lundi au samedi, le B le reste de la journée du lundi au samedi ainsi que de 7 heures à minuit le dimanche et les jours fériés, le C de minuit à 7 heures le dimanche et les jours fériés. Le champ des tarifs A, B et C n’est pas le même en zone suburbaine, c’est-à-dire les trois départements de petite couronne, mais aussi pour certains aéroports. Par exemple, un trajet Paris – aéroport de Beauvais coûte 15€ en journée et 20€ la nuit, le Parc des expositions de Villepinte ou encore cette étroite bande urbaine qui est officiellement sur le territoire de la ville de Paris mais située à l’extérieur du périphérique. Pour cette zone, pas de tarif A, mais le B de 7 heures à 19 heures du lundi au samedi et le C le reste du temps. Enfin, au-delà de la zone suburbaine, c’est le tarif C, quel que soit le jour et l’heure. Vous recherchez un taxi sur Paris et sa région ? ou bien vous avez besoin de trouver un Taxi n’importe ou en France ? Alors vous pouvez faire une recherche sur Internet.

  1. Le prix des licences n’est pas la même partout.

La licence de taxi est le droit d’exercer la profession en stationnant son véhicule dans un endroit réservé et revendue à la fin de la carrière. Elle est généralement évaluée à 240 000 euros à Paris, mais elle vaut 100 000 euros à Marseille, 80 000 euros à Arras. En revanche, à Aix-en-Provence, la licence s’échange 300.000 euros, et à l’aéroport de Marignane, 350 000 euros. Les taxis affirment à Paris que la valeur de leur rente est en train de baisser, les échanges se situant autour de 200.000 euros. Baisse dû à la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur.

  1. Deux types de clients

On constate la coexistence de deux clientèles qui ne se croisent jamais. Premièrement, ceux qui prennent le taxi de jour, hommes ou femmes d’affaires, quadra ou quinquagénaires, qui ne regardent pas à la dépense, paient par carte bancaire et se font établir une note de frais. Ces clients privilégiés, parfois abonnés au même chauffeur depuis des lustres, se contentent d’arpenter les quartiers de l’Ouest parisien, d’un hôtel particulier à un siège social, d’un restaurant à une boutique. Sans oublier, évidemment, les gares et les aéroports. Deuxièmement, les clients qui hèlent un taxi le vendredi ou le samedi soir, âgés entre 20 et 35 ans, pour qui il s’agit d’une dépense exceptionnelle. Ils voyagent dans l’Est parisien l’œil rivé sur le compteur et paient en liquide, à leurs frais.

  1. Les stations sans borne et les stations avec.

On trouve des taxis stationnés sur la voie publique, sur des espaces qui leur sont réservés. Certaines d’entre elles sont dotées d’une borne téléphonique. On peut donc commander un taxi en appelant la borne d’un téléphone, par exemple de chez soi. En pratique, les numéros des bornes ont parfois été réattribués à des particuliers ou à des commerçants. En revanche, les autres bornes, presque ne servent qu’à « stocker » les chauffeurs en attente. Ce sont les municipalités qui sont chargées de l’entretien des stations contre une cotisation de 17 euros par trimestre versée par chaque taxi.

  1. Le plan Pégase

Lorsqu’un train, à la suite d’un retard, arrive dans une gare parisienne à une heure avancée de la nuit, la SNCF déclenche le plan Pégase, qui consiste à « convoquer » les taxis, afin d’assurer un transport aux voyageurs bloqués. Ceux-ci reçoivent un « bon-taxi » de 20 ou 30 euros. Ce dispositif a été imaginé en 2009 à la suite d’un retard affectant plusieurs centaines de voyageurs sur le réseau sud-est. Fait très amusant, la SNCF travaille encore à l’ancienne : elle fait connaître sa demande aux compagnies de taxi en leur envoyant un fax.

  1. Guantanamo

C’est le petit nom donné par les chauffeurs à la « base arrière » de l’aéroport de Roissy, un énorme parking où ils attendent, parfois plus de trois heures, avant de charger un client. Proche de la rue Eugène-Poubelle. Il existe en revanche d’autres aéroports qui commencent à être engorgés sans avoir de « Guantanamo » comme l’aéroport de Beauvais, par exemple.

  1. Dispense de sécurité

Les taxis sont dispensés du port de la ceinture de sécurité. Cette singularité doit son existence à un événement unique. En effet, un jour, un chauffeur a failli être étranglé par son client. Par contre, les clients sont obligés de boucler leur ceinture.

  1. Les écoles pour devenir taxi agrée

On compte une trentaine d’écoles de taxis en Île-de-France. La formation a une durée de trois mois. Malheureusement, de nombreux rapport montrent que la qualité de la formation est inégale d’une ville à l’autre. Plus curieux encore, contrairement à notre première intuition, ce n’est pas dans les villes les moins peuplés que l’on forme les plus mauvais taxis. Cela dépend donc de l’école et non du lieu de formation. Des écoles très réputés pour se former au métier de taxi se trouvent en province, dans des villes moyennes et petites.